Mes droughies, filles et gars, ladies and gentlemen, ici-même et pas plus tard que tout de suite,  le retour d’une héroïne réclamée par nombre d’entre vous : SG, aka SuperGothesque, qui faute d’évènements royaux se reconvertit ponctuellement  (les temps sont durs) dans la pipolitude.

Aussi désormais, dès qu’un « P » pour People  apparaît dans le ciel d’encre, elle sort son masque et sa cape et repart en mission.

Voici donc le premier article officiel de SuperPipolesque, dite SP, un debrief en immersion du concert de Sting, le dimanche 22 juillet dernier en la bonne ville huppée et même un peu gothesque d’Arcachon (vous vous doutez bien qu’étant une de mes très proches, SP ne risquait pas de rater ça).

 Et oui, "Arcachonne" (Sting sic) c'est là.

Le casino-hôtel trônait tel un gros gâteau de mariage.

Viens dormir ici, Sting!

Le front de mer arborait fièrement ses couleurs pour la venue de l’Englishman qui avait été spotté dégustant des huîtres en terrasse à l’heure du déjeuner.

La ville "géniale" (Sting sic) pavoisée.

Une fan scrutant (anxieusement) la plage. "Il est peut-être là, incognito. Oh well!"

Tout était fin prêt.

 L’Homme était présent (oui !) et il profita du temps superbe pour se balader un peu dans la cité, se faire photographier avec son épouse et aller dîner en sa compagnie dans une charmante brasserie, le tout après avoir fourgué les boulettes aux grands-parents histoire de passer une petite journée en amoureux (oh comme c’est mignon! (cucul?)

Quel joli couple (:-)

Il faut bien ça avant autant d'émotions!

 J'en peux plus! (Notez que j'arborais l'Union Jack, en communion avec mon Englishman)

L’heure du concert approchant et la tension montant grave, le charmant petit couple (huhu) grimpa dans la navette reliant le centre-ville au stade où avait lieu le concert. Navette pleine de gens allant voir Sting, plus une putasse femme dotée d’une grande gueule, assise au fond du bus, qui ne tarda pas à déblatérer à très haute voix sur ce vieux rocker ramolli (quoi ?) moche (sacrilège !) et n’ayant plus de voix (???), alors que Johnny, lui, était si merveilleux. La folle était mal tombée. N’écoutant que son cœur, SP lui intima illico l’ordre de la fermer, ce qui donna à peu près ceci : « ta gueule face de rat, comment oses-tu comparer Sting à cette vieille merde de Johnny, tu gonfles tout le monde dans ce bus ». C’était apparemment vrai puisque du coup tous les occupants du véhicule se mirent à l’agonir d’injures, la sorcière passant à deux doigts du lynchage.

Débarrassés de l’intruse, les fans de Sting  se dirigèrent vers l’entrée du concert tout en louant franc-parler de SP et en cherchant discrètement un petit coin pour faire pipi (ou caca).

Là, derrière ce petit pinpinou, peut-être?

Le public était, ouais bon c’est vrai constitué en majorité de quadra-quinquagénaires, ce qui n’empêchait  toutefois  pas les pétards de tourner.

Hohé! Y a des jeunes?

On put apercevoir quelques grosses fesses moulées dans des pantalons trompette, ce qui heurta énormément le sens de la mode de Jean-Paul Gaultier, qui, il faut bien le dire, a pris un sale coup de vieux.

Ho Jean-Paul! C'est pas Madonna, tu sais?

D’autre part, une tribune entière était occupée par des figurants de Matrix, ce qui ne manqua pas d’étonner Super-Pipolesque (et l’Homme, qui n’en menait pas large).

 But what ze fouck? Morpheus...?

Soudain le sang de SP ne fit qu’un tour: la duchesse de Cambridge herself, Kate Middleton, était là et bien là, croyant avoir réussi à échapper aux paparazzi mais trahie par un détail ô combien révélateur.

Kate, Kate...quelle erreur de débutante!

La première partie était assurée par un certain T.D Lind, qui après un très long moment passé à accorder sa guitare (ce qu'il aurait pu_dû_faire avant le concert) et un monologue d’une voix égale en français se mit soudain à hurler « fuck it ! » à plusieurs reprises. Il avait sûrement la rage dans le cul. Quoiqu’il en soit, l’attente devenait insoutenable, de même que la douleur dans mes pieds,  recroquevillés dans des chaussures trop petites.

 Voilà ce que c'est que de craquer pour des pompes de Barbie en 37 (on finit le concert pieds nus)

C’est alors qu’IL est  apparu, dans toute son intacte splendeur : T-shirt gris et pantalon noir moulants, sa vieille basse des débuts de Police en bandoulière, Sting, le seul, l’unique, the one and only real thing, était là. Le cœur et la raison de SP et de son amie en furent quelque peu chamboulés, il faut bien l’avouer.

                         (...) <3

L'homme, à bientôt 62 ans, n’a rien perdu de son charme ni de ses cheveux, de sa voix, de sa pêche, de son talent. Cerise sur le gâteau, en vieillissant, il est devenu plus bavard  (plus sympathique ?) et très drôle, ce qui n’est pas étonnant pour un Anglais qui parle français avec l’accent belge. Bref, il a complètement charmé les 10 000 personnes présentes.

Mais poussez-vous, il me voit pas!

SP, en grande pro, avait su se dégotter un endroit privilégié pour assister au spectacle : la sono, pas trop loin de la scène et surtout pile en face du héros. L’ingénieur du son (détectant sans doute la fan pure et dure) l’ayant conviée dans son pré-carré.

Merci monsieur du son de m'avoir fait asseoir et prêté vos jumelles!

Entouré de musiciens de talent et d’une choriste copie quasi conforme de sa femme il y a 25 ans (haha!), Sting a  déroulé un savant mélange de nombreux morceaux de Police et de tubes solo.

Jo Lawry la choriste.

Trudy la régulière il y a...pffiou.

Et plus récemment. Sting a des doutes d'ailleurs.C'est clair.

Deux heures et quatre rappels plus tard (« vous êtes trrrès chentils »)_ et autant pour Mado qui a fait banquer 280€ à ses fans pour 48 minutes de concert_ il nous expliqua que pour le dernier jour de son tour de France il nous avait réservé une «spéciale surprise ».

SP et moi-même eûmes un instant le fol espoir qu’il allait nous montrer ses parties génitales, mais non. 

Au lieu de ça il a fait monter sur scène «le premier guitarrriste de Police », Henri Padovani,  un Corse bien connu des puristes pour s’être fait rapidement éjecter du groupe pour cause d'incompétence musicale. Miraculeusement, ce vieux pou nous gratifia d’un magistral solo que je soupçonne du coup fortement d’avoir été du play-back.

Où l'on constate que le Sting est mieux conservé que le Padovani.

Le concert se termina sur « Fragile » joué tout seul comme un grand  à la guitare acoustique par qui-nous-savons.

Des saluts, des mercis, des sourires, un geste de la main et il était parti. Je mentirais si je ne mentionnais pas la larmichette qui nous brouilla la vue à ce moment là.

Ayant terminé sa mission, SP rentra dans sa tanière.

Quant à moi, une glace entièrement recouverte de Chantilly et une balade au clair de lune sur la jetée ne furent pas de trop pour me réconforter un peu.

Une glace ou Sting? Ohlalaaaaa...

Le lendemain j’étais encore sur mon petit nuage. Mais le surlendemain, début de la déprime. Classique.

Sting, tu me manques. Tu reviens QUAND ???