Aujourd'hui ça fait pile trente ans que ma chère Mémé Confiture est morte. Je n'étais pas bien vieille mais je pense à elle souvent et dans tous les cas le 7 avril, tous les ans.

C'était mon arrière-grand-mère paternelle, mais j'étais beaucoup plus proche d'elle que de mes grands-parents finalement. Elle était adorable, une petite mémé toujours coquette, maquillée, aux cheveux juste bleutés comme il faut, et elle sentait bon la poudre de riz. Elle avait des yeux et un sourire malicieux. Dans sa petite maison, au fond du jardin de mon papi et ma mamie, elle se chauffait et  cuisinait au poêle à bois et notre plus grand plaisir avec mon frère était d'aller prendre notre petit déjeuner chez elle. Et allez savoir pourquoi, le chocolat chaud et le pain grillé étaient meilleurs chez Mémé que partout ailleurs. Vers 11h00 elle nous faisait des bouchées de pain frais, jambon et beurre salé. Mmmm, à tomber par terre. J'adorais la regarder manger, elle prenait son temps, elle se nourrissait avec délicatesse et élégance, un vrai spectacle.

Elle était aussi une confidente hors pair pour la petite fille que j'étais. Je me souviens que quand je suis tombée raide dingue de Travolta après Saturday Night Fever, elle a voulu voir ses photos, entendre la musique du film et quand je lui demandais si elle pensait qu'un jour lui et moi on serait vraiment amoureux elle me disait " mais oui bien sûr, ma petite cocotte!"Et elle avait vraiment l'air de le penser! Elle avait aussi le don incroyable de faire d'une petite anecdote une grande aventure.

Elle était formidable et je l'adorais. J'ai envie de pleurer en écrivant ça. Elle me manque toujours.

Je ne sais pas d'où lui est venu ce surnom de "Mémé confiture" parce que justement, bien qu'elle cultivât de nombreuses baies (framboises, groseilles, myrtilles) dans son petit jardinet, elle n'en faisait pas de confitures.

Un sombre soir où nous étions de mariage, elle est tombée dans la buanderie de la maison de mes grands-parents où elle allait utiliser le lave-linge. Elle n'a pas pu se relever et comme elle était seule , le reste de la famille étant à la noce, elle est restée allongée là des heures à appeler au secours et à souffrir. Je me rappelle mon effroi et mon désespoir quand en rentrant tard dans la nuit on a entendu ses cris. On l'a relevée,réconfortée et finalement  elle a été hospitalisée quelque jours pour un problème au genou, je crois. Elle est rentrée chez elle mais sa santé s'est détériorée à partir de là. quelques temps plus tard elle a dû être hospitalisée de nouveau.J'étais petite et je ne sais pas exactement ce qu'elle a eu mais je me souviens cliairement que quand mon père a suggéré d'aller la voir (elle était à La Rochelle, nous à Bordeaux) on nous a répondu qu'elle n'était "vraiment pas à l'article de la mort".

Elle est morte le lendemain matin et on a su plus tard qu'elle nous avait réclamés.

Je crois que c'est la première fois que j'ai été confrontée à la réalité de la mort et la perte d'un être cher. J'ai beaucoup, beaucoup pleuré, je ne l'ai jamais oubliée.

J'ai gardé d'elle la petite boule à neige représentant la Vierge, qui trônait sur sa table de chevet et qu'elle avait sans doute rapportée de Lourdes dans sa jeunesse. Elle a disparu quand la maison de mes parents a brûlé, il y a quelques années, mais depuis je suis mordue de boules à neige!!!

Elle était si mignonne, ma Mémé Confiture!

Mon Dieu!!!

Je passe beaucoup de temps à papoter avec des gays et je me suis baladée toute la journée vêtue d'un top rose transparent laissant apparaître mon soutien-gorge noir.

L'atroce vérité s'impose à moi: je deviens Carrie Bradshaw!

Non! Non! Pas ça!!!

On entend depuis quelques temps dans la bouche des politiques "il/elle a perdu ses nerfs". Mais, ça existe en français ça? En Anglais oui, mais depuis quand des personnages briguant la plus haute magistrature française _oui Madame, s'autorisent-ils des anglicismes? (The Police: "I just lose my nerves as I've done from the start" Every Lttle Thing She Does Is Magic).

Faut croire que Ségolène fait vraiment dans l'inventation de mots. 

Le Pen lui, c'est pas compliqué, il suffit d'ajouter "diabolisation" et "sabotage" à n'importe quelle phrase pour lui construire un discours.

Juste pour parler de ces deux là...

Et faudrait les prendre au sérieux?

Ayé, c'est parti! "Elle a dit que j'étais ignoble" (ça me rappelle ce groupe dont je détestais la musique mais adorais le nom, Les Ignobles du Bordelais), "non c'est pas vrai c'est qu'un gros menteur", "elle est hystérique" gnagnagnagna...

Mmm, ça vole haut, on se croirait dans une cour de maternelle, et encore, les petits au moins ne reculent pas devant les "salopes" "gros con", "pute" etc. Bien plus efficace, et plus honnête. Parce que c'est ce qu'ils pensent en réalité.

Vous les imaginez la Ségo et le Sarko? "Salope, putasse", "gros enculé", qu'est-ce qu'on rigolerait!!!

Et la pauvre Ségolène a perdu une occasion de se taire en déclarant "Clairement, on ne peut pas élire un menteur Président de la République". Ah bon??? Et depuis quand? Au contraire moi ça me semble être la "qualité" première d'un président: mentir à la populace et lui faire gober ses couleuvres. Si elle pense vraiment ce qu'elle a dit, elle n'a aucune chance.

La politique m'intéresse, finalement!

Ces derniers jours je me suis plongée dans les profondeurs cinématographiques de l'Amérique triomphante et (malgré les circonstances) inébranlable.

D'abord je me suis dit que je devais voir "Independence Day" en entier, parce que j'avais vu la fin plusieurs fois mais jamais le reste. Bon, cette fois je me suis endormie 10 minutes avant la fin, pour changer un peu.

Digression: la semaine dernière je pensais justement à ce film en me disant "c'est incroyable d'avoir jamais vu ce truc en entier, m'enfin j'en aurai bien l'occasion". Et pouf! c'est diffusé cette semaine. Ca m'arrive souvent ce genre de trucs: je me pose des questions  sur un événement, ou bien je me dis qu'on n' entend plus parler d'Untel et généralement j'ai pas longtemps à attendre pour que le sujet réapparaisse. C'est bizarre non?

Alors "Independence Day" c'est de la daube, avec tous les clichés et répliques ridicules que l'on pouvait craindre. Je crois que le pire est atteint lors du speech du président aux troupes prêtes à aller "botter le cul d'E.T"...Ohmygod! Même Will Smith que j'aime beaucoup est terne, sans humour et gnangnan dans ce navet. Aucun interêt, mieux vaut un bon "Mars Attacks"!

Et puis j'ai loué "World Trade Center" en m'attendant au pire, au vu des nombreuses critiques négatives que j'avais lues. Eh bien je n'ai pas aimé le film, mais côté drapeaux, Starred-Spangled Banner et God bless America ça va à peu près. Il y a bien l'apparition de Jesus au dénommé Jimeno et quelques autres bondieuseries, plus une ou deux allusions à l'entraide et à la "nation" américaine mais ça reste supportable. Non, c'est juste pas le film que je pensais. Pourquoi précisément l'histoire de ces deux policiers (qui finalement n'ont sauvé personne)? Je crois que tant qu'à faire et même si c'est un peu horrible à dire, avec un sujet pareil on pourrait avoir un vrai gros film catastrophe, qui raconte par exemple la journée de quelqu'un se trouvant dans les tours et ayant vécu toute l'histoire. Je sais que c'est une attitude voyeuse mais je suis sûre que c'est ce que voudraient beaucoup de gens. Pas d'hommage, pas de mise en perspective, les faits bruts. 9/11.

Mais tout ceci n'est somme toute que mon opinion!