Bon il a fini par la fermer, Sarkozy! Une heure que j'attends le doc. sur Jim Morrison...
'Tain j'vous jure...
Avec Maureen, qui a 5 ans ET DEMI (très important), on ne s'ennuie pas. Elle est toujours dans la réaction, la tchatche (c'est un moulin à paroles), avec ses p'tites cellules grises qui carburent non stop dans son univers personnel.
Or donc récemment (cliquer sur "récemment" pour voir) elle a tenté une percée dans l'art contemporain. Et une expérience en botanique: elle a planté un Tic-Tac menthe et un Tic-Tac orange dans le potager de mes parents et maintenant elle attend de voir si elle obtiendra "un menthier et un orangier".
Et puis elle a une répartie d'enfer.Quelques perles en vrac:
"J'ai faim, c'est bientôt prêt? Sinon je sens que je vais me transformer en côte de veau!"
Elle mange un yaourt nature: "ça doit être bien de vivre dans un yaourt!"
"J'ai fait un caca normal, tout à fait mangeable".
Quand Maureen a froid, elle a "froid aux joues".
Quand elle a peur (rare): "j'ai la dent qui a claqué"
Au zoo, enclos des gorilles. Deux specimens patibulaires nous observent: "Oh! papi S. et papi J-P!"
En balade, on croise un pépé qui lui dit qu'elle est mignonne. Sur le coup elle ne pipe pas mot. Mais dès qu'on reprend notre chemin: "T'as vu, il avait un gros cul ce papi!"
Déjà à 2 ans tout juste, assise dans le siège du caddie au supermarché, elle repère un type au loin et hurle de sa voix de Mickey:"Hé Monsieur, t'es moooooooooooche!". Ambiance...
Chez sa mamie, qui discute avec une voisine au sujet du jeu du jour: se déguiser en mariées, avec sa soeur. La veille, les filles ont (encore!) vu Friends où il était question de la femme lesbienne de Ross. La voisine: " Oh mais, c'est bizarre un mariage sans marié!" Mo: "Ben si, si on est lesbiennes, c'est possible!"Ma mère (la mamie): "Heu, ah oui, et comment tu sais ça toi?"Mo "Pourquoi tu demandes mamie? Tu devrais le savoir toi, puisque t' es lesbienne!" (Tête de la mamie...)
Cet été pour aller à la piscine municipale son père fait l'acquisition d'un slip de bain. Il sort du vestiaire des hommes tête basse, gêné de cet accoutrement qu'il juge ridicule. Dès que Mo l'aperçoit elle s'écrie joyeusement: "Papa! Alors, t'as mis ton plaque-cul!"
Son père passe la tondeuse: "Ah, tu gazonnes, papa!"
A moi: "Maman je t'aime, mais ta robe elle est moche. Mais bon, c'est juste mon avis".
Sa soeur lui raconte gentiment ses souvenirs du jour où elle est née: "Avant d'être née, j'étais toi".
L-M: "Chouette, y a du patinage artistique à la télé" Mo: "Ouais! J'espère qu'y en a plein qui vont se casser la gueule!"
Au sujet de sa copine Jessica, qui est anglaise: "Jess elle parle Français avec beaucoup d'Anglais dedans"
Carnaval de l'école au printemps dernier. Une voiture de la police municipale encadre le cortège des enfants déguisés, au ralenti, fenêtre ouverte, conducteur un coude à la portière (grosse erreur). Mo s'approche et balance une pleine poignée de confettis au visage du flic. "Hou! Mais dis-donc toi, je vais te mettre en prison!" "J'm'en fous, j'a pas peur!".
On discute avec la mère de son copain J.qui est encore en maternelle: "Aujourd'hui J. a montré son zizi à travers le grillage à la cour des grands" La mère de J. horrifiée:"Quoi???" Maureen "Oh, t'en fais pas, j'l'avais déjà vu à la plage".
Toute petite, vers 1 an _elle se déplaçait encore en baby-trot, on avait la visite de cousins à la maison. Marie, 11 ans et son frère Florian, 13 ans. Mo avait mangé un bout d'oeuf Kinder, et elle s'approche de Marie pour qu'elle lui monte le jouet qui va avec. Marie commence, s'applique en tirant la langue. Pour être sûre de son coup, Maureen lui donne la notice explicative.Marie, enfin, lui tend victorieusement un petit hélicoptère en plastique. Mo le prend, le considère gravement une seconde puis le fracasse de toutes ses forces contre le mur juste en face d'elle. Sur quoi, avec un sourire ravi_mais diabolique,elle repart dans son youpala avec l'allure d'E.T dans le passage où il s'est murgé à la bière (j'en ris encore). Je crois que Marie en est encore traumatisée. Quant à Florian (mort de rire) il a définitivement attribué le surnom de "Projet 6.2.6" à Mo. C'est le nom officiel de Stich, la bestiole extra-terrestre et destructrice de "Lilo et Stich". Ceux qui ont vu le film comprendront.
A toute heure du jour et de la nuit elle nous demande: "c'est le jour ou la nuit là en Australie?" ( ou Amérique, Afrique, Espagne).
Et contrairement à sa grande soeur Lisa-Marie, Mo n'a jamais _ou pas encore_ eu sa période Lorie, Priscilla, Star'Ac and Co. Non.Ca c'est pas pour elle. Ce qu'elle aime elle, c'est le hip-hop. Traces TV ou MTV Pulse.Elle ADORE le hip-hop. Et plus c'est bling bling, mieux c'est. Elle est en pâmoison devant P. Diddy, et quelques autres bien embagousés dont j'ignore même les noms.D'ailleurs elle ne voudrait porter que des pantalons de hip-hop (pas faciles à trouver en 5 ans).Elle aime ausi se défouler sur la version live de "Tostaky" de Noir Désir.
Je crois qu'on va passer pour une famille de cas sociaux (:-) Faudrait pas que Whereistheone fasse un tour ici, elle penserait que j'éduque mes enfants de façon déplorable. Sauf qu'à part ça Maureen est charmante. Elle a du caractère, voilà tout.(Et encore, j'ai pas tout raconté...)
Elle fait juste honneur à son prénom irlandais!
Et la liste n'est pas exhaustive. A reconsulter, donc!
L'autre soir j'étais explosée de rire devant cette planche de l'excellente Soph' et il se trouve qu'en suivant je suis allée pour le boulot à une réunion publique sur la prévention de la délinquance.
La BPDJ_Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile animait un débat sur les "conduites addictives des jeunes". Ce sont des gendarmes qui interviennent en milieu scolaire.Et le super Chef était une vraie caricature de gendarme réac': Une petite cinquantaine, pas plus, mais des idées datant de l'ètre jurassique, l'accent d'Aimé Jacquet (je m'attendais à ce qu'ils dise "Alors les gôôô, si v'zêtes sages on ira manger à Casino") et un sens de la diplomatie qui risque pas de faire de l'ombre à Kofi Annan. "Bonjour M'ssieurs 'dames, je vais p'têt vous paraître ringard mais j'm'inquiète pas trop, vous avez pas des faciès de jeunes, alors j'vais vous exposer mes idées". L'auditoire est parcouru de grognements désapprobateurs. Bon ceci dit c'est vrai que j'étais la plus jeune mais s'adresse-t-on aux gens comme ça?
Et là ça déroule. En vrac, nous apprenons que si les jeunes se droguent c'est parce que les femmes ont obtenu le droit de vote, puis la pilule "la révolution sexuelle en voilà une trouvaille!" et que pendant que les pères, absents car ils gagnent la croûte de la famille, se tuent au travail, les gosses sont livrés à eux-mêmes ("Où sont les feeeeemmes?").
Et avant c'était mieux. Voilà. Avant à l'église ("avant Vatican II"_je cite) c'était les femmes à gauche et les hommes à droite; et quand l'homme de la maison faisait claquer son couteau, ça signifiait que le repas était terminé, et les femmes débarrassaient la table et allaient faire la vaisselle". Ben tiens! Sans doute pieds nus pour être plus près de l'évier.
Je suis partie quand il a dit "vous savez un enfant c'est comme un animal, il lui faut un maître, sinon il mordera" (véridique). Là c'en était trop. D'abord on était complètement hors sujet, et j'en avais ma claque d'écouter ces arguments débiles et réacs.
Mais j'ai écrit mon papier, il est paru aujourd'hui. Je suis restée strictement factuelle "la BPDJ et les conduites addictives des jeunes", et j'ai un peu délayé. Ce qui est cool c'est qu'il est passé en info exceptionnelle donc tarif maximal. Twingo!
Mais dormez tranquilles bonnes gens, avec des Pinot de cette trempe pour encadrer nos jeunes, on est parés!
J'ai lu il y a quelques temps un article sur la psycho-morphologie qui expliquait que la plupart des gens, si l'on s'amusait à tracer une ligne médiane sur leur visage, n'avaient pas les deux profils tout à fait identiques. Et l'auteur de citer quelques exceptions, dont Denzel Washington, selon lui "parfaitement symétrique".
Depuis F. et moi on ne l'appelle plus que "L'Homme Symétrique".
J'y pense parce que je viens de voir "Inside Man" et que j'ai trouvé sa symétrie un peu ramollie.
Alors Denzel, faut pas briser le mythe! Si t'assures plus la symétrie, où va-t-on?
Il y a un crapaud dans le couloir. Il est immonde. 
La bête a dû s'introduire dans la maison ce matin pendant que j'aérais les pièces. J'ai réussi à le coincer sous une boîte à chaussures que j'ai coiffée d'un annuaire (on n'est jamais trop prudent) mais je l'entends qui griffe les parois avec ses saletés de pattes palmées et c'est dégoûtant. Brrrrrrrrrr!
Les filles vont disjoncter en rentrant, ça fait pas un pli.
Peut-être que je devrais lui faire un bisou et là un mix de Sting, Tom Hanks, Robbie Williams et quelques autres apparaîtrait pour me demander ma main?
Mais oui, compte là-dessus et bois de l'eau Kermit!
Et puis de toutes façons je suis déjà mariée!
Suite à ce post, j'ai eu quelques questions de mon fidèle lecteur Pontifex. Je me suis dit que plutôt que lui écrire une réponse sous forme de commentaire, les interviews que j'ai pu faire et les artistes que j'ai eu l'occasion de rencontrer pouvaient aussi faire l'objet de posts.
Après mon bac j'ai pensé qu'il serait bon de prendre, disons, une année sabbatique. Oui, comme les Princes William et Harry, voyez. En tous cas j'ai décidé que la fac pouvait attendre un peu et à la grande joie de mes parents (sarcasme) j'ai trouvé un job dans une revue musicale qui s'appelait "Sur La Même Longueur D'Ondes" et qui s'est aujourd'hui plus sobrement rebaptisée "Longueurs D'Ondes". On la trouve un peu partout et c'est un bon magazine sur la musique. Mais quand j'ai commencé c'était une petite entreprise familiale, voire artisanale, et pour résumer il y avait le boss et moi. Lui avait une famille et un autre boulot, donc je faisais quasiment tout au journal: aller aux concerts (fun!),interviewer les artistes (fun!), recevoir et chroniquer les disques (fun aussi, on recevait tout!), et...écrire les articles. Mais j'étais jeune et j'avais la santé. Ah oui, je parle de disques et non pas de CD car c'était la fin des vinyles et le tout début des CD. J'ai de ce fait une belle collection de pochettes dédicacées. Ah, j'aimais bien les pochettes, j'en suis nostalgique.
Pourquoi j'ai l'impression subite d'être Ross de Friends en train de parler des dinosaures à ses copains?
Et tant que j'y étais j'ai aussi tenu une chronique dans une émission sur le rock sur une radio FM.
Comme je le disais là, la toute première fois que j'ai mis mon micro sous le nez de quelqu'un c'était celui de Jean-Louis Aubert. J'étais fan de Téléphone et donc un peu nerveuse, seule dans cette pièce avec lui mais il a été charmant et m'a immédiatement mise à l'aise par un "Moi c'est Jean-Louis, et toi?". Ca s'est passé comme sur des roulettes.
Le cas Etienne Daho, donc. 
J'aimais bien Etienne Daho, jusqu'à ce que je le rencontre. En fait j'aimais surtout ces mélodies mais je trouvais que ça avait tendance à se gâter quand il commençait à chanter.Il n'empêche que "Bleu comme toi" reste une de mes chansons préférées.
Je l'ai interviewé vers la fin des années 80 dans l'après-midi précédant son concert à la patinoire de Bordeaux. Ca se passait dans une grande loge backstage, et l'homme me semblait très très nerveux: agité, tremblant, transpirant, défoncé probablement mais peu importe. Ce qui m'ennuyait surtout c'est qu'il parlait sans desserrer les dents une seconde, ce qui fait que ses réponses étaient inintelligibles. Bref, le mec était flippé.La photographe qui m'accompagnait a eu toutes les peines du monde à lui tirer le portrait tant il était remuant, mais nous on picorait dans la grande corbeille de fruits disposée là par son attachée de presse et je me disais sans m'affoler plus que ça que vraiment il était zarbi. Et puis je lui pose une question et je le vois blêmir, au bord du malaise, et se reculer imperceptiblement, comme si j'avais eu un crotale sur l'épaule. Je lui demande si ça va et les dents plus serrées que jamais il rétorque "Ouais mais tu vois, il y a une peluche sur la bonnette de ton micro et là j'peux pas". HOULA. Alors j'ai dit basta, on remballe. J'avais déjà interviewé beaucoup de gens bizarres, stoned, hystériques, mégalos, mythos et j'en passe mais le coup de la peluche, ça, on me l'avait jamais fait. Il m'a tellement gonflée que je suis pas allée au concert du soir où pourtant j'étais invitée. De toutes façons je l'avais déjà vu sur scène et on peut pas dire que ce soit un grand showman.
Voilà pourquoi Etienne Daho m'exaspère. Ceci dit j'ai deux ou trois albums de lui et quand j'entends une de ses chansons à la radio je change pas de station.
C'est juste que je crois qu'on est pas faits pour s'entendre (lol)!
Je parlais il y a deux posts de ça des problèmes pour emmener Mo à l'école.
Vendredi matin j'ai réussi à l'habiller et puis je l'ai prise sous le bras, hurlante, bavante et se débattant, pour la "jeter" dans la voiture. La pauvre ne doit vraiment plus être elle-même lors de ces crises de colère et de refus car elle profère des mots pas jolis-jolis dans la bouche d'une petite fille, et ceci à l'encontre de quiconque tente de faire montre de coercition à son encontre. Quand c'est moi, son père ou son papi qui trinquent, ça peut encore passer (disons qu'on met ça sur le compte de la panique) mais elle a hurlé "salope, connasse" à sa maîtresse, venue l'arracher de mes bras, et là, c'est beaucoup plus gênant.
Maintenant je redoute qu'elle vomisse des fusées de magma vert sur son instit (:-)...Devrais-je faire appel à un exorciste?
Non qu'elle n'emploie ces mots que quand elle est "enragée". Hélas entre elle et sa soeur les noms d'oiseaux volent assez souvent. Soyons réalistes, je n'en suis pas fière mais c'est difficile d'avoir constamment un langage châtié devant ses enfants et de toutes façons les occasions d'entendre des grossièretés dans la vie de tous les jours ne manquent pas.
Mais là je vais devoir prendre ma plus belle plume et me répandre en excuses devant la maîtresse.
N'a-t-elle pas l'air angélique pourtant ( Ooooh mon chou!)?
Quant à demain matin...C'est pas gagné!
Hier Mo s'est essayée à l'art moderne.
Elle est allée chercher un slip dans le tiroir de son grand-père et l'a fixé au frigo avec des magnets.
Je pense contacter rapidement le musée Guggenheim de Bilbao.
Oui bon parce qu'en fait (je me sens d'humeur à faire l'instit ce soir) au départ Halloween (qui devrait d'ailleurs s'écrire Hallowe'en) vient d' une très ancienne croyance celte.
Le Nouvel An celte débutait le 1er novembre et selon la légende la nuit précédente les esprits des défunts se réveillaient et pourchassaient les vivants. Ceux-ci n'avaient donc d'autre choix que se déguiser afin d'échapper à leur véritable identité et mystifier les revenants. Cette soirée était appelée "All Hallows Eve"_ le soir de tous les saints, contracté plus tard en Hallowe'en. Le but était aussi de faire peur aux vilains esprits, aussi on creusait d' horribles visages dans des citrouilles où l'on plaçait des bougies;les "Jack O'Lantern": Jack était un ivrogne irlandais (pléonasme? (:-) qui avait réussi-croyait-il, le sot_ à berner le Diable qui voulait son âme en le faisant grimper (ne me demandez pas comment) à un très grand arbre. Hélas the Devil, qui n'était pas né de la dernière cuite de Jack, parvint à s'approprier une partie de l'âme du poivrot. Celui-ci fut donc condamné à errer dans les limbes entre enfer et paradis, éclairé par un navet creusé dans lequel il avait mis une chandelle. Plus tard le navet fut remplacé par la citrouille, quand les immigrés irlandais au Nouveau Monde adoptèrent ce légume.
On retrouve aujourd'hui chez nous la Toussaint_jour de tous les saints_ comme chacun sait le 1er novembre (ah ben oui tiens!).
Quant à "trick or treat" (littéralement "je te joue un sale tour ou tu me fais plaisir") ce n'est venu que plus tard pour donner un côté festif à l'histoire et dédramatiser les thèmes de la mort et du deuil. A l'origine on allait de porte en porte en distribuant des soul cakes (gâteaux de l'âme), en échange de prières qui étaient justement censées garantir la montée de l'âme au paradis.
Aujourd'hui on donne des bonbons si on veut pas retrouver sa voiture recouverte de PQ, par exemple. Ah oui, c'est moins spirituel.
Maintenant que j'ai fait ma donneuse de leçons je souhaite un HORRIBLE Hallowe'en à tous ceux qui le fêtent!
Voici mes Halloweenettes avec (la cow-girl), leur butin.
Bon Halloween à tous! En fait surtout aux enfants car à vrai dire j'ai un peu de mal à adopter cette célébration Anglo-Saxonne qui vient s'implanter ici un peu comme un cheveu sur la soupe.
Mais bon, je vais pas plomber l'ambiance (rire sardonique).
