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31 mars 2016 4 31 /03 /mars /2016 01:58
Un livre, deux livres, trois livres

Ca faisait longtemps qu'on avait (enfin je me sens un peu seule ici à vrai dire) pas parlé livres. Et du coup on va s'en faire trois.

Dans l'ordre chronologique de mes lectures, commençons par "Le Livre Des Baltimore" de Joël Dicker. Inutile je pense de revenir sur le raz-de-marée provoqué par son roman précédent, "La Vérité Sur L'Affaire Harry Québert". Je l'ai lu (comme beaucoup de monde) je l'ai aimé et je me suis quasiment jetée sur le nouveau. A ceux/celles (Stéphanie) qui n'auraient pas lu "Harry Québert" je précise que c'est mieux, bien que pas indispensable, d'avoir rencontré Marcus Goldman, le héros, avant d'entamer "Le Livre...", car Dicker nous plonge dans ses jeunes années. Les Goldman sont deux frères qui ont plutôt bien réussi dans la vie. Enfin surtout un, qui vit à Baltimore, Maryland, USA, et dont la famille sera de fait rapidement surnommée Les Baltimore, alors que l'autre s'est contenté de Montclair dans le New-Jersey. Ils seront donc Les Montclair. Marcus est le fils des Goldman-de-Montclair, mais il est fasciné par le fabuleux train de vie des Baltimore. Chez eux tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Il adore son oncle, sa tante et son cousin Hillel. Ils sont beaux et riches. Ils ont de belles voitures, de belles maisons. Ils recueilleront même un jeune garçon à la dérive, donnant ainsi un frère à Hillel. A chaque vacance, le gang des des cousins Goldman se reforme pour la plus grande joie et fierté de Marcus, qui, en secret, a un peu honte de sa propre famille de ploucs du New-Jersey. Sauf que...Un Drame (majuscule) se profile, on le sait dès le début du livre. Il y a des non-dits, de lourds secrets, et tout ça va mal finir.

Comme pour "L'Affaire", je n'ai pas pu lâcher le livre une fois commencé, et ce même si à certains moments l'écriture me faisait penser à la rédaction d'un gamin de CM2. Et c'est bien ça qu'on demande à un bouquin, non? De nous embarquer. Comme je suis hyper-intuitive et extrêmement intelligente, j'ai assez rapidement compris la nature du Drame. Mais le plaisir de lire était tout de même au rendez-vous.

Ensuite je suis partie à la pêche au polar, et j'ai vu en quatrième de couverture d'un Linwood Barclay que Stephen King himself le recommandait. Allez hop, j'ai acheté "Ne La Quitte Pas Des Yeux". L'intrigue est très similaire aux "Apparences" de Gillian Flynn, qui a connu le succès que l'on sait. Avec le recul je réalise que je n'avais pas tellement aimé le Flynn, et encore moins le film qui en a été tiré.

Le plot: un couple et leur jeune fils se rend dans un parc d'attractions. La femme se volatilise, le mari est bien sûr le premier suspect. Il ne comprend rien et décide de mener sa propre enquête, qui lui révélera la face cachée d'une épouse qu'il ne connaît finalement absolument pas. Il y a des rebondissements et du suspense, mais le plaisir est un peu gâché par les trop nombreux points communs avec "Les Apparences".

Enfin, le King que j'attendais depuis plus d'un an. Je le voulais en V.O pour le lire dès sa sortie, mais mon frère, chargé de me le commander et me l'offrir, s'est emmêlé les pinceaux et a mis sous le sapin "The Bazaar Of Bad Dreams", un autre King encore plus récent (l'homme est prolifique). Il s'agit d'un très bon recueil de nouvelles et je l'ai adoré. Mais revenons à "Finders Keepers" que j'ai finalement lu en français sous le titre "Les Carnets Noirs" (c'est bon, vous suivez?) Je redoutais un peu d'être déçue, car il était question d'une suite de "Mr Mercedes", que j'avais moyennement aimé. Mais non. D'abord il ne s'agit pas vraiment d'une suite, on retrouve juste le même trio d'enquêteurs improbables et perchés que dans le précédent: le flic à la retraite, le jeune gars et la vieille fille border-line. Ceux-là, à mon avis, on aurait pu s'en passer, mais King semble les aimer car si j'en crois la fin ouverte des "Carnets" on aura bientôt de nouveau affaire à eux.

John Rothstein, auteur dans les années soixante d'une trilogie devenue un classique de la littérature américaine, se retire de la vie publique et arrête d'écrire, plongeant les fans de son héros Jimmy Gold dans le désarroi. 1978. Un trio de baltringues fait irruption dans la maison où il vit reclus, lui pique du fric, un tas de mystérieux carnets noirs et, pour faire bonne mesure, le zigouille. Comme dit Clint dans "Un Monde Parfait", on sait vite qui est le chef puisque le dénommé Morris Bellamy bute ses deux complices afin de s'approprier non pas tant le fric que les carnets dans lesquels Rothstein a, ô merveille, donné deux tomes supplémentaires à la saga Jimmy Gold. Morris a pour projet de lire la prose inédite de Rothstein puis de trouver un collectionneur ou un receleur à qui refiler le juteux bébé contre espèces sonnantes et trébuchantes. Il enterre près de chez lui la malle qui contient le butin, le temps de se retourner. Mais comme Morris est un con, il va aussi sec se bourrer la gueule dans un rade, viole une fille et prend perpète, sans même toucher 20 dollars à la case départ. Il tiendra le coup en taule grâce à une seule et unique perspective: lire les nouvelles aventures de Jimmy Gold à sa sortie, s'il sort un jour.

2008. La famille Saubers est installée dans l'ancienne maison de Morris. Pete, le fils ado, étudiant en littérature, est un passionné de l'oeuvre de Rothstein. Sa famille étant dans la dèche pour diverses raisons, quand il déterre une malle contenant 20 000 dollars, il utilise cette manne providentielle pour aider ses parents. Mais comme pour Bellamy, ce qui compte le plus pour lui ce sont ces carnets dans lesquels il reconnaît vite le style de Rothstein. Il les lit, prenant pleinement conscience du trésor en sa possession. Quand l'argent s'épuise, il se résout néanmoins à essayer de vendre quelques-uns des précieux carnets. Or l'affreux Bellamy se retrouve en liberté conditionnelle au même moment, obsédé lui aussi par les écrits inédits de Rothstein. Dès lors l'embrouille est inévitable et c'est là que l'équipe de détectives en bois fait son apparition.

Bon, à part lesdits détectives, tout à fait dispensables, j'ai adoré ces "Carnets Noirs". Ce n'est pas du tout un King d'épouvante ou d'horreur, et d'ailleurs je suis ravie de constater que Steve (on est potes) lorgne de moins en moins de ce côté là. C'est un thriller très bien mené, avec une intrigue solide qui tient en haleine. C'est aussi (surtout?) un hymne à la littérature, aux écrivains et aux lecteurs. De plus, Rothstein est clairement inspiré de Jerôme David Salinger dont je suis une fan absolue. "L'Attrape-Coeurs" est mon livre de chevet et quand Jimmy Gold, son héros, fugue pour passer trois jours à errer dans New-York dans le premier roman, le parallèle avec Holden Caulfield est plus qu'évident. Rothstein est supposé avoir écrit une nouvelle à succès intitulée "La Parfaite Tarte A La Banane". Salinger en a publié une, très célèbre: "Un Jour Rêvé Pour Le Poisson-Banane". Mais le titre original est "A Perfect Day For Bananafish" alors on va pas chipoter. Ne me cherchez pas sur Salinger, j'en sais plus qu'Indochine. C'est dire. Bref, voilà qui m'a vraiment réjouie.

Je ne saurais donc que vous recommander très vivement cet (avant) dernier Stephen King.

Voilà. c'est fini pour aujourd'hui.

Bonne lecture mes culs de babouin chéris!

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commentaires

M
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O
Ah bah comme je te l'ai dit je suis en plein dans le King. J'aime bien quand il sort de l'horreur, mais je ne me souviens jamais des livres lus précédemment : par exemple tu parles de ces 3 enquêteurs, et ben je m'en rappelle plus, alors que je me souviens parfaitement de la scène du début et celle de la fin au concert (je parle de Mr Mercedes) ou de détails comme sa mère qui picole (avec qui il baise non? ou pas loin?). Du coup je me demande si je suis bien normale !! L'autre ne me dit rien, et le Dicker, oui, pourquoi pas, même si en effet l'écriture est vraiment nulle. A ce propos, puisque tu as lu le King en français, n'as tu pas été choquée de l'absence de négation souvent ? Genre 'c'était pas le problème" ? je pensais qu'il se mettait dans la tête du personnage, mais ça marche aussi quand il parle du gosse. Ca m'étonne.
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N
Ah mais mon ODLE, comme je suis d'accord avec toi pour l'absence de négation qui m'a agacée au plus haut point! Et c'est forcément une lubie des traductrices, puisque je vois mal comment on peut exprimer ça en anglais (ain't?) Certains relents racistes m'énervent aussi depuis quelques temps chez King. Par exemple, Jerome Robinson est noir, alors il doit absolument pawler de temps en temps en petit nègwe??? Le problème c'est que comme King fait de la fiction, il peut toujours s'abriter derrière le point de vue de tel ou tel personnage pour justifier ça. Sinon, on devrait se pacser vu que pour lire on se complète à donf: moi je ne me souviens quasiment que du trio de détectives de Mr Mercedes. Et évidemment, oui, de la scène d'ouverture, grandiose.

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